Les vacances approchent, les températures grimpent, et nos animaux de compagnie en subissent les conséquences. Comment les protéger efficacement sans transformer l’été en parcours du combattant vétérinaire ?
Si vous partez avec votre animal cet été, voilà ce qu’il faut emmener selon le 3115
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Published on 24 juin 2025 15h46
3115Le service d’urgences vétérinaires 3115 propose un numéro gratuit, accessible à toute heure, qui met directement en relation avec un vétérinaire de garde à proximité.
Ce mardi 24 juin 2025, le service d’urgences vétérinaires 3115 alerte les propriétaires d’animaux : chaque été, les consultations augmentent en flèche, en particulier chez les chiens et les chats. Coup de chaleur, blessures, noyades, allergies ou encore parasites, les risques se multiplient. Pour éviter le pire, mieux vaut anticiper. Et connaître les bons réflexes peut tout changer.
La chaleur : un danger sous-estimé mais redoutable
Le premier ennemi est invisible mais omniprésent : la chaleur. Lors des épisodes de canicule, les urgences explosent, en particulier pour les chiens âgés ou fragiles. Le docteur Pierre Fabing, vétérinaire urgentiste au 3115, le rappelle : « Les animaux âgés sont les plus vulnérables face à la chaleur. En cas de canicule, les urgences explosent à cause de l’aggravation de pathologies chroniques ». Diabète, insuffisance rénale, troubles cardiaques : ces pathologies s’aggravent rapidement avec la température. Le coup de chaleur figure d’ailleurs parmi les urgences estivales les plus fréquentes et les plus dangereuses, avec un taux de mortalité estimé à 10 %.
Les vétérinaires insistent : promener un chien aux heures les plus chaudes est à proscrire. La plage horaire critique s’étend de 9 h 30 à 21 h 30. Il suffit d’un test simple pour évaluer le risque : si vous ne pouvez pas poser la paume de votre main cinq secondes sur le bitume, votre chien ne le peut pas non plus. L’hydratation reste essentielle : une eau fraîche, renouvelée régulièrement, ainsi qu’une pièce ventilée ou l’utilisation d’un brumisateur peuvent réduire considérablement les risques. Le sable ou le bitume peuvent atteindre jusqu’à 60 degrés en surface. À cette température, les coussinets d’un chien peuvent brûler en quelques secondes.
Blessures d’été : épillets, tiques et accidents domestiques
La saison estivale entraîne une hausse des sorties et des interactions entre animaux. Résultat : plus de bagarres, plus d’accidents, et plus de blessures. Les urgences signalent une recrudescence d’épillets, ces petites graines végétales capables de migrer sous la peau, dans les oreilles ou les narines. Dans 80 % des cas, une intervention sous sédation est nécessaire pour les extraire, avec un coût moyen de 300 euros.
Les tiques représentent un autre risque majeur. Ces parasites transmettent la piroplasmose, une maladie grave se manifestant par une fièvre supérieure à 40 degrés. Quant aux chats, leur curiosité estivale les expose aux chutes, en particulier depuis les balcons. Le phénomène du « chat parachutiste » reste bien connu des vétérinaires, qui recommandent de ne jamais sous-estimer une chute, même si l’animal semble indemne sur le moment. Les morsures, elles, doivent impérativement être examinées sous douze heures, car elles s’infectent systématiquement.
Médicaments et prévention : ce qu’il faut impérativement préparer
Avant le départ, la trousse santé du compagnon à quatre pattes doit être prête. Elle doit contenir les antiparasitaires adaptés à la région de vacances. Par exemple, la leishmaniose, transmise par les moustiques, sévit dans le sud de la France. Un traitement contre les tiques et les puces est également recommandé, notamment pour prévenir la piroplasmose.
Les animaux ayant des antécédents d’allergie doivent pouvoir bénéficier d’antihistaminiques ou de cortisone sur ordonnance. En cas de troubles digestifs dus à un changement d’alimentation ou à l’ingestion d’eau de mer, du charbon actif ou un pansement digestif peut limiter les conséquences. Il est essentiel de ne jamais donner à son animal un médicament destiné aux humains sans l’avis d’un professionnel. Un vétérinaire local ne pourra d’ailleurs pas renouveler une ordonnance sans consultation préalable.
La trousse de base devrait également inclure une pince à tiques, un désinfectant, des compresses stériles, un thermomètre rectal, des gants jetables, une couverture de survie en cas de noyade, ainsi que le carnet de santé de l’animal.
Attention baignade : les risques souvent ignorés
L’été rime avec baignade, mais aussi avec noyades accidentelles. Les chiens brachycéphales, comme les bouledogues ou les carlins, sont de très mauvais nageurs. Les piscines ou les lacs sans plage ni escalier deviennent de véritables pièges. Malheureusement, dans de nombreux cas, les animaux n’ont pas le temps d’arriver vivants aux urgences. Le conseil des vétérinaires est simple : montrer à l’animal dès le départ où il peut sortir de l’eau par lui-même.
En cas de problème, le 3115 : un réflexe à adopter
Le service d’urgences vétérinaires 3115 propose un numéro gratuit, accessible à toute heure, qui met directement en relation avec un vétérinaire de garde à proximité. La fiche d’urgence est téléchargeable en ligne. En un clic, elle permet d’enregistrer le numéro sur son téléphone. Ce service peut faire la différence entre un incident maîtrisé et une situation dramatique.
Ne pas oublier l’essentiel : prévenir l’abandon
Chaque été, des milliers d’animaux sont encore abandonnés, souvent parce qu’ils n’ont pas été intégrés à la préparation des vacances. Pourtant, des solutions existent : pension, pet-sitter, échange entre particuliers, accueil chez des proches. Mais le meilleur scénario reste encore celui d’un départ en vacances bien préparé, avec un animal en sécurité, suivi et protégé.